Si vous n’avez jamais entendu parler du tapir, vous êtes au bon endroit. Ce mammifère, avec une mini trompe d’éléphant et ressemblant étrangement à un porc, n’a pourtant rien à voir avec eux. C’est un proche parent du cheval et du rhinocéros. Cela vous étonne ? Alors, ce qui suit risque de vous intéresser !

Sous le genre de la famille des Tapiridés, se cachent plusieurs espèces

Le tapir, est le seul animal à faire parti de la famille des tapiridés, qui se compose de cinq espèces différentes.

Les espèces de tapirs « classiques »

Quatre d’entres elles sont connues depuis de nombreuses années par la communauté scientifique. Il s’agit pour celles, vivant en Amérique du sud, du tapir de Baird (Tapirus bairdii) au pelage brun et ras, du tapir terrestre (Tapirus terrestris) qui se distingue de son congénère par la présence d’une épaisse crinière brune, et du tapir des montagnes, qui lui, est le seul à avoir une toison laineuse pour se protéger du froid, dans les massifs montagneux où il a élu domicile. Le tapir à chabraque (Tapirus indicus) est la seule espèce à vivre sur le continent asiatique (Asie du sud-est) et à être paré de noir et blanc.

Tapir malais (à chabraque) seule espèce à vivre en Asie

Le tapir malais (à chabraque) seule espèce à vivre en Asie

Le petit Tapir noir, celui qui a mis du temps à être découvert

Si les indigènes connaissaient déjà l’existence de cet animal, ce n’est qu’en 2013 que les scientifiques se sont penchés sur la question et ont reconnu le petit tapir noir (Tapirus kabomani) comme espèce à part entière. Présent dans quelques parties du Brésil ainsi qu’en Colombie et dans le sud de la Guyane, c’est le plus petit de tous, avec un poids moyen de 110Kg.

La biologie du tapir

Quelque soit l’espèce, le mode vie et de reproduction du tapir ne varie pas. Solitaire et discret, ce mammifère trapu, commence à être actif à la tombée de la nuit, profitant de la journée pour se cacher et se reposer.

Son régime alimentaire

Exclusivement végétarien, il se nourrit de graines, de plantules et de fruits qu’il peut facilement collecter à l’aide de sa trompe préhensile. Grâce à un tel régime et à la déjection des graines qu’il ingurgite, il permet aux forêts de se régénérer.

Une lente reproduction

C’est vers l’âge de 3 à 5 ans que les individus sont disponibles pour se reproduire. S’il n’y a pas de saison particulière pour se reproduire, la période de gestation est assez longue. 13 mois sont nécessaires pour la mise-bas des jeunes. Les femelles peuvent alors donner naissance tous les deux ans environ ! Tous les jeunes des différentes espèces ont le même aspect physique. De leur naissance à leur 6ème mois, ils arborent un pelage rayé brun-roux tacheté de blanc.

Un bébé tapir au pelage rayé brun-roux tacheté de blanc

Un bébé tapir au pelage rayé brun-roux tacheté de blanc

Les points d’eau, indispensables à leur bien-être

Les cours d’eau ont diverses fonctions pour les tapirs, d’ailleurs ils ne s’en éloignent que très rarement. En plus de se rafraîchir, ces animaux trapus s’y plongent pour se débarrasser des parasites présents sur leur peau. Ces points d’eau leur permettent même de se réfugier face à leur prédateur, le jaguar, se précipitant dans l’eau pour le fuir.

Une trompe extraordinaire !

Lui donnant une allure étrange, leur trompe est un vrai instrument à tout faire ! Extrêmement mobile et préhensile, pouvant se contracter et s’allonger à souhait, cette mini trompe leur permet d’effeuiller les branches ou arracher les plantes pour se nourrir. Et ce n’est pas tout ! Lorsqu’ils s’immergent dans l’eau, leur trompe leur permet de faire office de « tuba », et d’y rester plus longtemps.

Doté d’une mauvaise vision, elle est aussi utile à palper l’environnement proche du mammifère pour explorer son environnement !

C’est une trompe qui ne trompe pas !

La trompe du tapir est préhensile et très utile

La trompe du tapir est préhensile et lui permet d’arracher les feuilles

Crédits photos : Pixel-mixer ; Eelffica ; rajamango ; veverkolog

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