Lorsqu’on évoque la faune sauvage africaine, généralement, on pense d’abord aux animaux du Big five : le lion, l’éléphant, le léopard, le buffle et le rhinocéros. Pourtant, de nombreuses espèces d’antilopes, qui peuplent le continent africain, ont des caractéristiques tout à fait intéressantes.

 

L’éland de Derby, le plus imposant de tous

Eland de Derby, la plus grande antilope d'Afrique

Eland de Derby, la plus grande antilope d’Afrique

Parmi la centaine d’espèces d’antilopes connues à ce jour, l’éland de Derby est la plus grande de toutes, mesurant jusqu’à 1,80 m de haut pour un poids variant de 300 à 900 Kg. Il est d’ailleurs également appelé « Éland géant ». Physiquement, il en jette ! En plus de sa masse corporelle, son pelage marron strié de fines rayures blanches, ses grandes oreilles et ses imposantes cornes torsadées lui confèrent un charme particulier qui le rend unique. Il paye d’ailleurs le prix de sa beauté car, juste après le big five, c’est un trophée de chasse très recherché. Son caractère farouche et sa capacité à se dissimuler dans son environnement en font une « proie » encore plus « challengeant » à chasser.

 

Aujourd’hui, les deux sous-espèces d’éland de Derby, Taurotragus derbanus derbianus vivant presque exclusivement au Sénégal et Taurotragus derbianus gigas qu’on retrouve au Cameroun, en Centre Afrique et au Tchad, sont classées comme vulnérables sur la liste rouge de l’UICN.

 

Le dik-dik, l’une des plus petites antilopes

Le dik-dik, antilope naine du continent africain

Le dik-dik, antilope naine du continent africain

À côté de l’éland de Derby, le dik-dik peut passer inaperçu, et pour cause ! C’est une antilope naine qui, selon la sous-espèce, peut mesurer 77 cm au garrot pour la plus grande d’entre elles (dik-dik de Kirk) et un poids de 7 kg maximum. Ils tiennent leur nom au bruit qu’ils font lorsqu’ils sont face à un prédateur. En effet, ils émettent un genre de sifflement par le nez pour prévenir leurs congénères du danger imminent qui les guette. Lorsqu’ils ne peuvent plus échapper au prédateur, ils ont une technique bien à eux qui consiste à s’immobiliser en attendant l’attaque, puis à détaler rapidement au moment de l’attaque, recommençant ce petit stratagème jusqu’à ce que le prédateur se décourage.

 

C’est aussi une espèce monogame, fait rare chez les antilopes ! Une fois que les deux partenaires se sont trouvés, c’est pour la vie !

 

Le springbok, la plus rapide des antilopes d’Afrique

Le springbok, antilope la plus rapide d'Afrique

Le springbok, antilope la plus rapide d’Afrique

Présente dans plusieurs pays d’Afrique du Sud, le springbok tire son nom de l’afrikaner qui veut dire « bouc sauteur ». Effectivement, il est capable de faire des sauts impressionnants de 4 mètres de haut et 15 mètres de long. Il n’a donc presque rien à envier à son prédateur, le guépard, l’animal terrestre le plus rapide du monde !

 

Cette antilope peut atteindre une vitesse de pointe de 99 km/heure et tenir sur une distance de plusieurs centaines de mètres !

 

L’hirola, l’antilope africaine la plus rare

L'hirola, antilope africaine en danger de disparition

L’hirola, antilope africaine en danger de disparition

Vous n’aviez jamais entendu parler de l’hirola auparavant ? C’est normal ! Cette antilope, à la robe ocre, est en grand déclin. On la surnomme également « antilope à quatre yeux » à cause de ses glandes pré-orbitales situées juste en dessous de ses yeux. Avec une population d’environs 16 000 individus en 1979, répartit principalement au sud du Kenya, il ne reste aujourd’hui, que 200 à 250 individus matures (capables de se reproduire). Depuis l’année 1996, l’hirola se trouve en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’UICN. C’est le dernier seuil avant sa disparition complète à l’état sauvage. Historiquement, la population a commencé à diminuer à cause de la dégradation de son habitat, des maladies, ainsi qu’à la compétition avec le bétail. Aujourd’hui, la dégradation de son habitat est toujours responsable de son déclin, ainsi que la prédation.

 

Des efforts de conservation sont réalisés au Kenya pour maintenir cette espèce en vie, en espérant qu’ils porteront leurs fruits !

 

L’addax, une des antilopes les plus menacées d’Afrique

 

Addax, antilope d'Afrique en danger d'extinction

 

On ne retrouve l’addax à ce jour, antilope des régions désertiques, que dans le désert du Tin Toumma au Niger et à la frontière Tchadienne. Il ne subsisterait aujourd’hui que 30 à 90 individus à l’état sauvage ! Pourtant, cette espèce au pelage blanc et aux longues cornes torsadées (pouvant atteindre 1 mètre) est très bien adaptée à son habitat désertique ! Elle est capable de rester sans boire pendant plusieurs mois et de se contenter de l’eau présente dans les végétaux qu’elle mange. Son odorat est tellement développé qu’elle est capable de percevoir la pluie à plus de 100 km. Ses sabots, eux, courts et larges, lui permettent de ne pas s’enfoncer dans le sable. Cette antilope est aussi en danger critique d’extinction. La chasse lui a en partie porté préjudice. La dernière population viable dans le Tin Toumma a été fortement perturbée par l’exploration et la production de pétrole dans cette région. Tout comme pour son « cousin » l’Hirola, espérons que l’Homme saura, une fois n’est pas coutume, préserver cette espère rare d’antilope en voie d’extinction.