Antilope : définition et description de ce mammifère

Définition de l’antilope

Le mot antilope a été utilisé pour décrire une grande variété de mammifères à cornes de la famille des bovidés. Ce n’est pas un nom taxonomique, mais un terme regroupant une grande variété d’ongulés ruminants dont la taille va de l’antilope naine qui pèse 2 à 3 kg à l’éland géant dont le poids peut dépasser les 800 kg.

L’antilope représente plus des deux tiers des quelques 135 espèces de ruminants à cornes de la famille des bovidés, qui comprennent également les bovins, les ovins et les caprins.

91 espèces d’antilopes ont été recensées, dont la plupart sont originaires d’Afrique, mais on en trouve également en Asie, au Moyen-Orient ainsi que sur le continent américain.

La classification des sous-familles au sein des bovidés fait encore l’objet de débats entre les scientifiques aujourd’hui.

Description et comportement de l’antilope

Les antilopes se sont adaptées à de nombreuses niches écologiques et varient donc en taille, forme, locomotion, régime alimentaire, organisation sociale et stratégie de défense ou de fuite face aux prédateurs.

Présence de cornes chez l’antilope

Toutes les antilopes ont des cornes. Chez certaines espèces, on ne les trouve que chez les mâles, alors que chez d’autres, comme les gazelles, les mâles et les femelles en ont.

Générallement, les cornes des mâles sont plus grandes que celles des femelles.

Les cornes sont constituées d’un noyau osseux enrobé d’un matériau dur constitué en grande partie de kératine (la même substance que les ongles chez les humains). Contrairement aux cervidés (cerf, daim, chevreuil…) qui portent des bois qui se renouvellent chaque année, l’antilope possède des cornes permanentes, qu’elle utilise principalement pour défendre son troupeau ou pour combattre d’autres antilopes (combats entre mâles lors de la période de reproduction).

Certaines cornes, comme celles de l’addax, se tordent en spirales ; d’autres sont striées ou ondulées, comme celles de l’impala.

Présence de sabots

Les sabots sont une autre spécialité commune à de nombreuses antilopes. Chaque sabot a une fente au milieu, divisant le sabot en deux orteils. Les cobes de Lechwe, qui vivent dans les zones humides et les plaines inondables, ont de longs sabots pointus qui leur permettent de bien marcher dans l’eau. Les gazelles à cornes fines ont de larges sabots robustes pour marcher sur le sable mouvant de leur habitat désertique.

L’antilope, une proie pour les prédateurs carnivores

L’antilope doit toujours être à l’affût des dangers, car elle constitue un repas copieux pour de nombreux prédateurs carnivores tels que les léopards, les lions, les civettes africaines, les hyènes, les guépards et les pythons, en fonction de l’espèce et du lieu de vie.

Certains grands oiseaux de proie peuvent s’attaquer aux jeunes bébés antilopes.

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Habitat et lieu de vie de l’antilope

La majorité des antilopes sont originaires d’Afrique, mais certaines espèces vivent au Moyen-Orient et en Asie. La plupart vivent dans des prairies ouvertes, mais les céphalophes et les antilopes royales vivent dans les forêts ou dans les zones boisées d’Afrique centrale ; les diks diks vivent dans des zones où la végétation est dense.

Le cobe à croissant et le cobe de Lechwe, vivent toujours à proximité d’un point d’eau.

Plusieurs espèces d’antilopes se sont adaptées à la vie dans les montagnes et les affleurements rocheux. Certaines espèces se sont adaptées aux déserts arrides, et d’autres sont même devenues semi-aquatiques comme le sitatunga.

Régime alimentaire de l’antilope

Les antilopes sont, à la très grande majorité, des mammifères herbivores. Il existe cependant une exeption : certaines espèces de céphalophes sont connues pour tuer et manger des insectes, des petits mammifères, des oiseaux et des oeufs.

Les antilopes ont tendance à manger les pousses des arbustes et des arbres et à pâturer dans les prairies et les grandes plaines.

Certaines antilopes adaptent leur régime alimentaire en fonction de leur environnement. Les addax suivent les pluies, parcourant de grandes distances à la recherche de pousses tendres à manger. La gazelle de Thomson suit les troupeaux de gnous et de zèbres en migration à la recherche de nouveaux pâturages. Les céphalophes sont connus pour suivre les troupeaux d’oiseaux ou les groupes de singes pour profiter des fruits qu’ils font tomber au sol. Des antilopes royales recherchent dans les forêts les fruits et les champignons disponibles.

Une antilope possède un avantage sur les autres espèces : la gazelle de Waller. En effet, avec un corps élancé, de longues jambes minces et un très long cou, elle peut se tenir debout sur ses pattes postérieures pour manger les feuilles des arbres à une hauteur que d’autres espèces ne peuvent pas atteindre.

Structure sociale de l’antilope

La vie sociale des antilopes dépend beaucoup du type d’habitat dans lequel elles vivent et de la quantité d’eau et de nourriture disponible. Nous avons tendance à penser que les antilopes vivent toujours en grands troupeaux, certaines espèces vivent en petit groupe, voire en solitaire ou en couple à l’exemple des dik diks qui sont des animaux monogames et fidèles tout au long de leur vie.

Certaines antilopes sont réputées pour leurs troupeaux immenses, comme les milliers de gnous effectuant leur migration annuelle dans les plaines africaines. Les impalas, les springboks et les saigas forment également de très grands troupeaux pendant les saisons de migration, à la recherche de nourriture disponible.

Période de reproduction et naissance des bébés antilopes

La période de reproduction et la durée de gestation diffèrent entre toutes les espèces d’antilopes, en fonction de leur taille, leur habitat et leurs comportements.

Après l’accouplement, les antilopes femelles mettent au monde un seul petit ou, plus rarement, des jumeaux, après une période de gestation pouvant durer jusqu’à huit mois. Une mère et son bébé sont vulnérables face aux prédateurs et les antilopes ont dû élaborer différentes stratégies pour survivre pendant cette période. Pour la plupart des espèces, la femelle met bas dans un couvert dense et quitte son petit pendant qu’elle se nourrit. Le bébé vient à sa mère quand elle l’appelle, et une fois nourri, le petit va se cacher à nouveau. Une fois dans sa cachette, le jeune reste complètement immobile et ne s’enfuira que s’il est sur le point d’être découvert.

Longévité de l’antilope

L’espérance de vie moyenne pour une antilope est de 8 à 10 ans à l’état sauvage mais peut aller jusqu’à 20 ans en captivité pour certaines.

Conservation – protection – menaces de l’antilope

La chasse aux trophées et à la viande est une menace majeure pour pratiquement toutes les antilopes. Cependant, la culture et les attitudes humaines envers ces animaux varient. Certaines espèces sont très menacées alors que d’autres sont plus épargnées.

Les antilopes sont indispensables à l’équilibre de leur environnement, notamment dans la savane africaine où elles permettent de maintenir l’équilibre de la chaîne alimentaire.

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