Les animaux ont quelques fois besoin les uns des autres pour survivre ou tout simplement pour des questions de confort. C’est ce qu’on appelle une relation symbiotique ou mutualiste.

Dans ce type de relation, contrairement au parasitisme où une espèce tire profit d’une autre à ses dépens, ici les deux espèces tirent des bénéfices de cette interaction.

Se nourrir tout en débarrassant l’autre de ses parasites

Beaucoup d’espèces animales qui sont impliquées dans une relation symbiotique, y trouvent leur compte pour se nourrir !

L’alliance des animaux du ciel et de la terre

C’est le cas du pique-bœuf, petit oiseau de la famille des étourneaux, que l’on voit très souvent sur le dos des buffles, girafes, impalas, ou encore des éléphants, sans que ceux-là ne semblent perturbés. Effectivement, ces individus en tirent un avantage. Tandis que l’oiseau se nourrit des parasites présents sur le mammifère (tiques, larves, nymphes), ce dernier se débarrasse des petites bêtes gênantes, évitant ainsi d’être contaminés par des maladies.

Le héron garde-bœuf a également la mission de débarrasser les animaux (bœufs, chevaux…) dans les champs de leurs insectes parasites.

Relation de symbiose entre le héron garde boeuf et le buffle d'Afrique

Relation de symbiose entre le héron garde boeuf et le buffle d’Afrique

La symbiose entre mammifères terrestres

La mangouste et le phacochère ont aussi recours au même type d’interaction. Bien que le phacochère soit un animal plutôt agressif, il se laisse volontiers nettoyer le corps par une ou plusieurs mangoustes qui, en vraies insectivores, se régalent des nombreuses tiques accrochées à leur corps.

La relation symbiotique chez les animaux marins

Chez les poissons aussi, on veut se faire nettoyer ! Il existe des zones où les poissons malades, parasités ou blessés, viennent faire la queue pour être nettoyés par le labre nettoyeur, qui est un petit poisson ne dépassant pas 10 cm. Pour lui, c’est une question de survie ! Il se nourrit des parasites de ses compatriotes qui ouvrent volontiers la bouche afin qu’il fasse son travail et que ces derniers puissent repartir comme neuf de cette « station de nettoyage ».

Pour de la nourriture, et bien plus encore

Au-delà d’une simple relation permettant à l’un de se nourrir et à l’autre de faire peau neuve, il existe aussi des relations aux interactions un peu plus complexes.

Se protéger contre les prédateurs

Comme dans le dessin-animé Le monde de Némo, le poisson clown trouve le gîte chez l’anémone. Les tentacules de celle-ci sont urticantes, piquant et pouvant même tuer les poissons s’en approchant. Pourtant, le poisson clown est épargné ! Afin de s’immuniser contre les piqures de l’anémone de mer, il se frotte à ses tentacules. À son contact, la composition chimique du mucus de ses écailles change et le rend insensible à leur poison. Il peut alors s’y plonger à loisir et ainsi profiter d’une barrière protectrice contre ses éventuels prédateurs. En contrepartie, il joue les appâts à son hôte et se doit de nettoyer l’orifice qui sert à l’anémone à la fois de bouche et d’anus.

Mais attention à lui, s’il ne lui est pas fidèle, ou s’il s’en éloigne trop longtemps, il perd son immunité !

Les oiseaux des berges partagent aussi leur habitat avec les crocodiles du Nil, qui ne semblent pas y faire plus attention que cela ! Effectivement, les oiseaux ont trouvé la parade. Pour bénéficier de la protection indirecte de ce prédateur, lorsque celui-ci s’éloigne de son nid, ils le préviennent à l’aide de piaillements de l’intrusion d’un ennemi venu pour dévorer ses œufs.

S’allier pour trouver de la nourriture

Enfin, certaines espèces s’allient pour trouver de la nourriture. C’est le cas du ratel (sorte de blaireau), amateur de miel, et de l’indicateur (oiseau apparenté aux pics) qui raffole de larves et de cire d’abeille.

L’indicateur, qui porte bien son nom, bien plus mobile que son collègue, repère les ruches d’abeilles et indique son emplacement exact au ratel. Le guidage se fait uniquement de manière acoustique entre les deux individus. Une fois qu’il a trouvé la ruche, le ratel l’éventre pour se sustenter de son miel, tandis que l’indicateur se régale de ses larves et de sa cire !

C’est ce qui s’appelle faire coup double !

Sources :

La symbiose. In Sciences de la vie, Biologie, Médecine, Agriculture, Agro-alimentaire. Larousse, 1994. pp. 204-205. Thema encyclopedie. ISBN 2-03-152275-2 (Vol.5)

Crédits photos : Derek Keats ; barloventomagico

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